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UNE CHALEUR DE SAISON.
Vendredi soir, il faisait bon dans les rues de Villefranche pour la Nuit d’Eté. D’ailleurs, toute la semaine, le temps a été plutôt agréable. Il a plu mardi en début de matinée et au cours de la nuit suivante ( le tonnerre a même grondé), mais trop peu au gré des agriculteurs et des jardiniers ; en effet, les hauteurs de précipitations , très uniformes , ont été comprises entre 10 et 20 mm. La sécheresse continue…
Ce samedi matin, après une nuit claire et calme, la température était relativement basse dans les vallées: minimums de 9,6° à Villefranche (lycée Louis-Armand), 8,6° à St-Didier-sur –Beaujeu, 8° au Breuil et 7,7° à Bully.
Nous aurons chaud dimanche et les jours suivants et une tendance orageuse pourrait se manifester en fin de journée surtout. L’an dernier , à la même époque, la chaleur était déjà bien installée ; du 20 au 26 juin, à Villefranche, la température avait chaque jour dépassé 30°, culminant à 38,6° le 22.
Pour suivre l’évolution du temps et les risques de canicule, nous rappelons deux sites sur Internet :
http://www.meteo.fr et http://www.infoclimat.com (on peut y trouver des informations sur le temps à Villefranche).
GUY BLANCHET
Dimanche dernier, en fin de journée, des cumulus bourgeonnants ont donné de faibles pluies ici ou là dans la montagne beaujolaise : 0,3 mm à St-Didier-sur-Beaujeu, à Montmelas et à Violay, 0,5 à Chiroubles, 0,6 à St-Cyr-le-Châtoux, 0,8 à Vauxrenard, 1 à Poule, 1,9 à Propières, 2,4 à Monsols et 2,6 aux Sauvages . Pendant ce temps, des trombes d’eau s’abattaient sur la Côte d’Azur où il est tombé de 70 à 100 mm. La semaine a été belle et modérément chaude ; les plus hautes températures, conformes à la saison, ont atteint 29° au Breuil, à Pommiers et à Liergues, 28,4° à Villefranche (lycée Louis-Armand), 28,2° à Bully, 27,7° à St-Jean d’Ardières, 26,9° à St-Didier, 26,8° à Chiroubles, 25,3° à Montmelas (les Etuiles), 25° à St-Cyr, 24,5° à Monsols, 24° à Violay et 22,9° aux Sauvages et à Vauxrenard (Pépinière).
La sécheresse commence à devenir préoccupante ; elle est d’ailleurs aggravée par un vent du Nord persistant . Depuis le début du mois, peu de stations ont reçu plus de 10 mm et la couleur jaune tend à se répandre dans la nature…Il ne faut pas s’attendre à de grands changements durant les jours prochains . La perturbation de ce week-end ne sera pas très active , marquée par quelques ondées localement orageuses ; les températures seront en baisse ; il n’y a donc aucun risque de canicule cette semaine…
GUY BLANCHET
Nous avons évité la canicule de justesse ! De samedi à jeudi, la température n’a cessé de monter pour atteindre des valeurs remarquables pour cette époque : 34,8° à Pommiers, 34,5° à Villefranche (lycée Louis-Armand), 34,3° au Breuil, 34,1° à St-Jean d’Ardières, 33,5° à Bully et à St-Didier-sur-Beaujeu, 31,5° à Monsols, 31 ,1° à St-Cyr-le-Châtoux et à Montmelas (les Etuiles), 30,3° à Violay et 29,2° aux Sauvages.
Heureusement, vendredi, après l’arrivée d’une masse d’air océanique, les températures ont chuté de 10° à 12° (maximums de 24,5° à Villefranche, 24° à Bully, 23,5° à Pommiers, 22° à St-Cyr et à Monsols, 20,8 ° à Montmelas et 19,9° à Violay).
Ce changement de masse d’air a provoqué de faibles précipitations, comprises entre 2 et 5 mm ; l’orage a grondé vendredi en fin de matinée dans divers secteurs.
Nous avons analysé les températures des douze premiers jours de juin de 1959 à 2004 à Villefranche ; les résultats sont étonnants…De 1959 à 1975, soit en 17 ans, la température n’a jamais dépassé 30° ; de 1976 à 1992, soit en 17 ans également, le fait s’est produit 5 fois ; enfin, de 1993 à 2004, en 12 ans seulement, il a fait plus de 30° à 29 reprises !
Dimanche, le soleil va jouer à cache-cache avec les nuages, puis en première partie de semaine, il fera beau et la chaleur sera très supportable.
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« Notre sort est entre les mains des météorologistes » affirmait le général Eisenhower à la veille du débarquement. Dans l’Histoire, les conditions météorologiques ont toujours joué un rôle important lors des batailles. Pour l’opération « Overlord », trois services météo ( deux anglais et un américain) ont été mis à contribution dès 1942 pour des études climatologiques sur la Manche. En effet, pour la réussite de l’opération , les conditions étaient strictes : présence de la pleine lune, mi-marée montante, visibilité supérieure à 4,5 km, plafond nuageux au-dessus de 900 mètres, vent inférieur à 20 nœuds, vagues ne dépassant pas 1,5 mètre …Eisenhower fixe la date du débarquement au 5 juin. Or, la veille, les météorologistes prévoient pour le 5 le passage d’un front froid et pour le 6,un ciel de traîne (donc quelques éclaircies). Le général décide alors de reporter de 24 heures l’opération. Le matin du 6, les conditions n’étaient pas idéales (en particulier, il y avait une assez forte houle), mais elles étaient tout de même meilleures que la veille. De leur côté, les météorologistes allemands manquaient d’informations sur l’Atlantique et rencontraient donc plus de difficultés pour leurs prévisions ; ils prévoyaient une longue période de mauvais temps et étaient rassurés au point que Rommel est parti en permission… On connaît la suite, mais imaginons ce qui se serait passé si Eisenhower , à l’instar de Napoléon à la veille de la campagne de Russie, avait négligé les conseils des météorologistes et avait maintenu la date du 5 juin ! Le débarquement aurait été un désastre…
Quel temps faisait-il chez nous le 6 juin 1944 ? Il était bien médiocre ; les pluviomètres avaient recueilli 1,6 mm à Lyon, 3,6 à Villefranche, 6 à Beaujeu, 8 à Lamure, 11 à Monsols, 12 aux Sauvages et 18 aux Echarmeaux. L’ambiance était assez fraîche ; à Lyon , la température n’avait pas dépassé 20° dans la journée.
Après cette incursion dans le passé, revenons en 2004… Au cours des prochains jours, le temps sera bien différent de celui de 1944 ; il fera beau et chaud, puis on observera une évolution orageuse.
GUY BLANCHET